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Conte burlesque tragique et comique
Durée : 50 minutes
De et avec Luc Miglietta
Collaboration Artistique : Estelle Sabatier /Philippe Van Den Bergh
Distribution : en cours
Après l’échec cuisant de sa dernière production, un metteur en scène venu du théâtre subventionné décide de sauver … ce qui peut être sauvé. Il va assumer seul ou presque la représentation de de la pièce Amphitryon, écrite par Plaute en 187 av. J.-C. Il décide de prendre tous les risques. Pour commencer, il est prêt à affronter le public du théâtre de rue. Il repoussera les limites de l’art dramatique et ira jusqu’à porter des postiches bon marchés.

Le mythe d’Amphitryon est peu connu. Après cette adaptation très personnelle et burlesque vous n’aurez plus aucun doute ! L’histoire d’Amphitryon est celle des humains trompés par ces « dieux » du pouvoir, qui aiment en abuser de façon ostentatoire et en toute impunité.

Amphitryon épouse Alcmène. Après avoir accidentellement tué son beau-père, il va devoir venger la mort des 8 frères de son épouse pour espérer pouvoir partager sa couche et « consommer » le mariage. Pendant son absence, Jupiter, maître de tous les dieux, jaloux de l’amour de ces deux mortels, prendra l’apparence d’Amphitryon pour passer une longue nuit d’amour avec Alcmène. Totalement mystifiée, Alcmène s’abandonnera en toute innocence dans les bras de son soi-disant mari. A son retour, Amphitryon écoutera, impuissant et meurtri, le récit de ses exploits de la nuit précédente...

ANALYSE DU MYTHE

Un mythe est un récit forgé pour répondre aux grandes questions que les hommes se sont toujours posées quand ils réfléchissent à leurs origines, aux raisons d’être et aux destins de notre univers et de notre race, aux grands phénomènes énigmatiques.

Ce n’est pas un récit gratuit destiné au seul plaisir, c’est la réponse à une question, la solution d’un problème, une explication.

Dépouillée de son caractère surnaturel, l'aventure d'Amphitryon ne pouvait manquer non plus d'apparaître sous un jour risible. Les maris trompés ont toujours été l'objet de plaisanteries faciles. Plaute a su mélanger avec une admirable habileté le burlesque et le sérieux, côtoyer le tragique sans jamais y tomber. Certaines scènes relèvent du drame bourgeois, le dernier acte est de ton héroïque. Un personnage conserve à travers toute la pièce une dignité et un sérieux qui ne se démentent pas : c'est Alcmène. Aimante et vertueuse, sûre de son innocence et indignée de la fausse accusation qui pèse sur elle, elle sait trouver pour se défendre des accents d'une noblesse simple et touchante qui ne détonneraient pas dans une tragédie

Les parties chantées dominent dans Amphitryon et elles apparaissent aussi de façon atypique dans cette création.

LE SPECTACLE

C’est un spectacle composite, mélange d’invention burlesque, de scénarios issus de la mythologie mais aussi d’improvisations, de jeu clownesque, d’écritures scéniques et littéraires. Ecrit et taillé pour la RUE

A la manière de Peter Sellers ou d’Alec Guiness, le comédien Luc MIGLIETTA incarne tous les rôles de cette histoire tarabiscotée que seules les mythologies grecques savent inventer.

C’est aussi un travail sur le mythe, la continuité sur le pouvoir et les abus de pouvoirs des dieux pour remettre au goût du jour un mythe, vulgariser la mythologie.

Le public quant à lui, sera toujours au centre du spectacle, il décide du spectacle, et comme dans l’Antiquité, il s’inscrit dans la Cité et ce dans le but de faire disparaître le mur entre acteurs et public.

L’ACTEUR

Ce spectacle est un solo clownesque de Luc Miglietta et un focus sur le travail du clown. C’est son 5ème solo, dans la série des T.I.P mais le premier entièrement dédié à la rue, à l’imprévu que la Rue apporte avec toujours l’idée d’épuration du décor. C’était une volonté que de revenir seul sur scène pour cet acteur tout en un.

Luc MIGLIETTA avec une joie lunaire, un désordre méthodique met en abîme le théâtre, dans le sens où l'interprète principal n'est pas du tout dans sa place. Chaque représentation est unique : ce comédien, touche à tout, n’est jamais sûr de pouvoir reproduire le miracle du soir. Peu de vanité dans ce long corps-là mais une humilité qui prospère dans une silhouette toujours dégingandée à la manière d’un KEATON ou d’un TATI.

A l’approche de la cinquantaine et avec encore une allure d’éternel adolescent, peut-être qu’il tente de savoir qui il est, même si on n’y arrive jamais, et projeter des figures qui sont autant d’émanations de lui.